Rechercher dans ce blog

lundi 9 décembre 2019

Son avidité n’a égal que moi, Éluard, extrait

Mon cœur bat dans tout ton corps  
Dans tes retraites préférées  
Sur l'herbe blanche de la nuit  
Sous les arbres noyés 

Nous passons notre vie  
A renverser les heures  
Nous inventons le temps 
Et d'un seul coup comme toujours 
Des verdures et des oiseaux 
Où sommes-nous 
Soufflent sur tes regards 
Se posent sur tes paupières 
Garde-toi de bouger 
Les guirlandes de tes membres 
Sont pour des fêtes moins subtiles 

Pas un geste apparent  
On nous croit immobiles  
Tant nous sommes secrets

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire